Mortelle bureaucratie

Publié le par Bédévaure

 

Mort de Staline 1.jpg

Dictature et bureaucratie ne riment pas avec efficacité. Notamment en matière de santé. Staline en a fait les frais. Le 28 février 1958, le dirigeant soviétique est victime d'une attaque cérébrale. Muré dans son isolement de maître tout puissant, il n'est découvert inanimé qu'au petit matin. Les membres du comité central se rendent dans sa datcha et décident de se réunir pour savoir qui va appeler les médecins. Puis quels médecins. Ce sont des heures de perdues qui ont prolongé l'agonie. Il ne sera déclaré mort que trois jours plus tard. Ce pan de l'histoire contemporaine est raconté dans le détail par Fabien Nury qui s'est beaucoup documenté pour se rapprocher au plus près de la réalité. Il se permet cependant, en début d'ouvrage, de trouver une explication au déclenchement de l'attaque. Un prélude musical montrant déjà la terreur qui régnait dans ce pays dès que le nom de Staline était cité. Dessiné par Thierry Robin, cet album aux teintes sombres et rougeoyantes, se lit comme un roman de Kafka : absurde et cruel.

« La mort de Staline » (tome 1), Dargaud, 13,50 €


Publié dans critiques BD

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article