Australie profonde

Publié le par Bédévaure

 

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Un bon polar social et dépaysant. C'est l'impression que laisse au premier abord le tome 1 de ce diptyque signé Marie (scénario) et Vanders (dessins). Mais les auteurs vont un peu plus loin dans leur description d'une Australie profonde, marquée par le racisme et la dévalorisation des Aborigènes. C'est aussi une belle histoire d'amour, de celles qui emportent tout sur leur passage. Une ferme de crocodiles dans l'Etat du Nord, près de Darwin. Le propriétaire, raciste et cruel, a une fille, Angie. Angie qui n'a d'yeux que pour Mayaw, le jeune aborigène chargé de nourrir les féroces sauriens. Ils mangent des kangourous, abattus par Bruce, un chasseur blanc, amoureux éconduit d'Angie. Un soir d'orage, Angie et Mayaw se retrouvent, s'aiment et se font surprendre. Ils n'ont plus qu'une solution : fuir le plus loin de Perdition, le nom prémonitoire de la ferme. Ils sillonneront l'Australie, avec un Bruce enragé aux trousses. La couverture, sombre et sanglante de l'album donne le ton de l'histoire. Avec cependant un acteur qui fournit un peu d'air au récit oppressant : les grands espaces australiens.

« Back to Perdition » (tome 1), Vents d'Ouest, 13,50 €


Publié dans critiques BD

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